vendredi 11 novembre 2016

Comme une blessure étrange

C’est ma femme qui m’a appris ce matin, avec douceur, ta mort. J’ai pleuré. Je savais pourtant que ce moment allait arriver, comme on se prépare au départ d’un proche. Il faut dire que je n’avais que dix ans lorsque je t’ai rencontré... Comme une blessure étrange, "Suzanne" devait me hanter à jamais. C’est la seule chanson que je sais interpréter une guitare à la main, ce que j’ai fait des centaines de fois, mes malheureux amis du lycée peuvent en témoigner. Tout le reste, les agitations hystériques de l’actualité n’ont aucune importance à côté de cette nouvelle : tu n’es plus là. Mais ce n’est pas une disparition. Un poète ne disparaît pas.



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