Après d'autres artistes de talent, voilà que disparaît Ettore Scola,
réalisateur du mythique "Affreux, sales et méchants", et
avec lui encore un peu de l’esprit politique que j’aimais. Celui qui se
moquait autant de cette droite qui s’accommode mieux de la charité que
de la justice, que de cette gauche qui défend une mythologie absurde du
prolétariat. Celui qui préférait affirmer sa singularité en clamant, selon un autre poète du cinéma italien,
qu’il est "intolérable d’être toléré", plutôt que de se ridiculiser
dans une lutte totalitaire contre des discriminations qui ne sont
parfois que des différences, et de flirter avec la censure de ce qui
remet en cause sa vision de la liberté. A l’époque, le film fit scandale
dans les milieux bien-pensants des deux bords. Aujourd’hui, il ne
sortirait probablement pas tant notre esprit critique s’est encore
appauvri. Voici l'extrait de la crèche de bidonville, avec la coupole de
Saint-Pierre de Rome en arrière-plan. Vive la provocation !
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