mercredi 20 janvier 2016

2016, année nécrologique

Après d'autres artistes de talent, voi que disparaît Ettore Scola, réalisateur du mythique "Affreux, sales et méchants", et avec lui encore un peu de l’esprit politique que j’aimais. Celui qui se moquait autant de cette droite qui s’accommode mieux de la charité que de la justice, que de cette gauche qui défend une mythologie absurde du prolétariat. Celui qui préférait affirmer sa singularité en clamant, selon un autre poète du cinéma italien, qu’il est "intolérable d’être toléré", plutôt que de se ridiculiser dans une lutte totalitaire contre des discriminations qui ne sont parfois que des différences, et de flirter avec la censure de ce qui remet en cause sa vision de la liberté. A l’époque, le film fit scandale dans les milieux bien-pensants des deux bords. Aujourd’hui, il ne sortirait probablement pas tant notre esprit critique s’est encore appauvri. Voici l'extrait de la crèche de bidonville, avec la coupole de Saint-Pierre de Rome en arrière-plan. Vive la provocation !


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